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De Rio au Cap

Tout d’abord, je vous dois, chers lecteurs, des excuses. En effet, a mon arrivee a Rio, je n’ai rien publie. Non pas que je ne voulais pas le faire. Mais j’ai eu pleins de mauvaises aventures.

La premiere a ete la disparition du sac contenant entre autre mon laptop (un equipier a sorti celui-ci du bateau avec ses affaires et bien entendu, laisse sur le terre-plein, il a fait un heureux).

Ensuite en convoyant le bateau pour refaire la coque au nom du sponsor (cela avait mal fait et l’habillage se deglinguait (c’est de nouveau fichu apres la traversee de Rio au Cap), nous avons echoue sur une maghifique plage sans personne (un terrain militaire) etr nous y sommes restes 5 jours.

Pas de photo de la course 2, car je n’ai plus de chargeur pour la batterie de mon appareil de photo; pas de photos non plus du depart et de la course 1, car elles etaient toutes sur mon pc et sur le disque dur de sauvegarde aussi dans le sac. Mais je vais essayer de trouver un chargeur pour faire des photos de la course 3.

Cet article est sans accent, clavier US, il ne m’est pas possible d’installer le clavier Suisse francais et c’est vraiment trop complique de mettre les accents.

15 jours 8 heures 16 minutes pour traverser l’Atlantique de Rio au Cap, c’est plutot pas mal vu la meteo rencontree, mais comme nous sommes partis 3 jours 11 heures et 10 minutes apres les autres, nous avons eu d’autres conditions qui ne nous ont pas permis d’etre competitifs, mais cela fait partie des risques du metier.

Une traversee qui s’est deroulee presque tout le temps au pres, donc a 40 degres de l’horizontal. Les muscles ont bosse tout le temps, meme pour dormir, histoire de ne pas quitter brutalement sa banette.

Depuis le bateau, j’envoie une nouvelle les lundis, mercredis et samedis, mais visiblement la plupart ne sont pas publie sur le site officiel de la course. Je vais faire en sorte que les nouvelles parviennent a une personne qui pourra les publier sur ce blog.

Lors de la course 1 (entre Londres et Rio), j’ai parle de la vie a bord, de ce que l’on a vu sur notre parcours, pas tellement de la course elle-meme le blog du skipper en parlant deja. Lors de la course 2 (Rio – Le Cap), j’ai parle de l’anticyclone de St-Helene qui a ete le moteur permanent de notre bateau.

Nous avons en effet choisi une route nord directe, estimant que la route sud allait tres probablement nous forcer a traverser un zone sans vent ou de vents faibles et variables pour remonter sur l’Afrique du sud. Helas, ce qui n’arrive pas souvent est arrive; une puissante dorsale a repousse la depression centree sur le Cap et a donne des vents favorables pour la route sud et des vents forts (30-40 noeuds) de face pour la route nord.

En bref 15 jours ou presque au pres.

L’evenement marquant de cette course est l’explosion du spinaker (code 3) porte par 50 degres de vent apparent; vent forcissant de 15 a 30 noeuds). 36 heures de travail (etalees sur 2 jours et demi, il fallait bien dormir un peu) pour l’equipiere en charge des voiles et moi pour le remettre en etat. On a pas eu a l’utiliser vu les conditions meteo.

Autre point positif, ne plus etre 24 a bord, mais seulement 19 donne vraiment de l’espace et moins de probleme pour preparer a manger et faire la vaisselle.

Pour suivre la course : http://clipperroundtheworld.com/race/standings

L’anticyclone de St-Hélène (toujours la) et cela n’en finit plus de ne pas finir

Les modèles montraient une dépression centrée sur Le Cap qui allait probablement influencer nos derniers 24 heures de navigation avant le passage de la ligne d’arrivée.

Eh bien non, il n’en est pas ainsi. Le puissant anticyclone de Saint-Hélène revient en force en poussant une dorsale en direction de l’Afrique du Sud et chassant la zone dépressionnaire vers le nord tout en l’affaiblissant.

La vitesse du bateau avait fortement diminue ces 24 dernières heures et la bateau a progressivement redémarré dimanche dans l’après-midi; le bateau retrouvant sa position a 40 degrés de l’horizontal. Toujours au près, la vitesse maximum reste limitée et rend cette fin de course particulièrement laborieuse. L’ETA (l’heure et la date estimée de l’arrivée) est a chaque mise a jour des fichiers météo repoussée de quelques heures. Le pronostic le plus pessimiste est en train de se réaliser.

Le « stopover » au Cap va être particulièrement court; le nettoyage et la préparation du bateau pour la prochaine étape va occuper tout notre temps; la découverte de la ville et de ses charmes sera remise a un éventuel prochain séjour dans cette région.

Dominique Hausser sur LMAX Exchange, lundi 26/10/2015 0000 TU

L’anticyclone de St-Helene (toujours la) et cela n’en finit plus de ne pas finir

Les modeles montraient une dépression centrée sur Le Cap qui allait probablement influencer nos derniers 24 heures de navigation avant le passage de la ligne d’arrivée.

Eh bien non, il n’en est pas ainsi. Le puissant anticyclone de Saint- Helene revient en force en poussant une dorsale en direction de l’Afrique du Sud et chassant la zone dépressionnaire vers le nord tout en l’affaiblissant.

La vitesse du bateau avait fortement diminue ces 24 dernières heures et la bateau a progressivement redémarre dimanche dans l’après-midi; le bateau retrouvant sa position a 40 degrés de l’horizontal. Toujours au près, la vitesse maximum reste limitée et rend cette fin de course particulièrement laborieuse. L’ETA (l’heure et la date estimée de l’arrivée) est à chaque mise à jour des fichiers météo repoussée de quelques heures. Le pronostic le plus pessimiste est en train de se réaliser.

Le « stopover » au Cap va être particulièrement court; le nettoyage et la préparation du bateau pour la prochaine étape va occuper tout notre temps; la découverte de la ville et de ses charmes sera remise à un éventuel prochain séjour dans cette région.

(source : http://clipperroundtheworld.com/crew-diary/lmax/rio-de-janeiro-brazil-to-cape-town-south-africa148)

L’anticyclone de St-Hélène, c’est fini (enfin presque) et la vie a 35 degrés

Au nord de l’anticyclone depuis 3 jours, nous avançons cahin-caha, malgré un vent soutenu de 20 a 25 noeuds, au près serre un cap a l’ENE en attendant que le vent tourne et nous permette de faire une route directe vers le Cap. Ce qui est finalement arrivé vendredi dans l’après-midi lorsque l’anticyclone a commencé à remonter derrière nous vers le N en créant par la même occasion une longue dorsale jusqu’au S (environ 40eme parallèle) du cap Bonne Espérance.

Deux jours à prendre et relâcher le premier ris en fonction du vent (pas toujours très régulier en force) et de l’angle de gîte passant de 30-35 degrés a 40-45 degrés, le franc bord sous le vent étant régulièrement rincé.

Depuis 3 jours, à part l’horizon et plus ou moins la cuisinière, rien d’horizontal à bord. Impossible de se déplacer sans s’appuyer sur les murs, impossible de faire quoique cela soit avec ses mains, comme écrire cette news par exemple, sans avoir les deux pieds calés et pour cela pas toujours facile de trouver un endroit adéquat.

Dans ces conditions, les muscles travaillent tout le temps, même en dormant il faut se caler, car la bannette à une certaine tendance à vous propulser a l’extérieur, avec une chute qui pourrait être douloureuse en particulier si vous dormez dans les bannettes du haut.

Ces prochaines heures, le vent devrait tourner encore un peu vers le sud, aplatir un peu le bateau et nous permettre d’augmenter un peu notre vitesse, nous rapprochant un peu plus vite du Cap.

Dominique Hausser sur LMAX Exchange, samedi 24/10/2015 0000 TU

L’anticyclone de St-Hélène dure (dur) et l’eau

Après la pluie, le beau temps. Hier dans l’après-midi le front nous a finalement lâché, poursuivant sa route un peu plus vite que nous en direction du continent africain, tout en diminuant de taille et devant disparaître dans les 24-48 heures.

Les vents ont progressivement diminué, la pluie a également cessé et nous avons échappé à la plupart des lignes de grains; nous en avons passé plusieurs soit devant nous, soit derrière nous.

Nous naviguons sur une mer peu agitée avec une houle toujours du secteur SW de 3 mètres environ. Un vent de secteur S de 15 noeuds nous permet de glisser agréablement en direction du Cap. Nous souhaiterions avancer plus vite, mais ce sacré anticyclone de St-Hélène fait à nouveau parler de lui et va nous donner du fil a retordre plus ou moins jusqu’à notre passage de la ligne d’arrivée.

Si la ligne de haute pression reliant Cabo Frio au Cap de Bonne Espérance est en train de s’effacer un nouvel anticyclone s’est créé au large des côtes brésiliennes et se déplace en direction du sud de l’Afrique en formant progressivement une dorsale au niveau du 35eme parallèle sud, soit juste à notre sud. Pour l’instant, il est toujours derrière nous, mais va rapidement nous rattraper et former un long barrage nous forçant à naviguer en cherchant a chaque fois les zones de vent les plus forts (toujours relativement faibles) tout en optimisant notre avancée vers Le Cap. Nous avons un peu l’impression de naviguer sur la tranche d’une arrête, de laquelle il vaut mieux ne tomber ni d’un côté, ni de l’autre. Pas facile de voir les autres continuer à avancer sous l’influence d’un autre système et de ne rien pouvoir faire. Notre seule tache est d’avancer le plus vite possible pour espérer un classement raisonnable.

De l’eau en mer, c’est assez banal, il y en a tout autour du bateau. De l’eau sous les nuages de pluie, quoi de plus normal. Le problème, c’est que l’eau s’infiltre partout et finit par tout détremper aussi bien sous les cirés que dans le bateau. Mais comme cela ne suffit pas, il faut encore que, vu la température du bateau, l’eau condense et retombe partout, y compris dans les zones que nous essayons de protéger comme les équipets contenant nos habits (secs) et nos couchettes (il est plus agréable de dormir au sec que sur un matelas détrempé tout en recevant régulièrement des gouttes sur la figure). En résumé, tout est trempé, rien ne sèche et les habits enfilés pour prendre son quart sont presque plus mouillés qu’au moment de les enlever a la fin du quart précédent.

Le soleil étant revenu, même si il fait toujours frais, nous sommes au sud, c’est le tout début du printemps, tout va finir par sécher… jusqu’à la prochaine pluie.

Dominique Hausser sur LMAX Exchange, mercredi 21/10/2015 0000 TU

L’anticyclone de St-Hélène (encore et encore) et Tristan da Cunha

Depuis 48 heures, l’anticyclone de Saint-Hélène nous fiche la paix. nous sommes sous l’influence d’un front oriente NW-SE qui nous a apporté des vents du secteur NW-NNW forcissant progressivement de 25-35 noeuds à 40-50 noeuds dans la matinée de dimanche avant de revenir vers W en diminuant aux alentours de 20-25 noeuds. Le soleil a disparu sous une épaisse couche de nuages bas et la pluie rince le pont et les cirés des paquets d’eau de mer qui ont régulièrement traversé le pont ces derniers jours. Les couleurs (à part celles des cirés rouges et du bleu turquoise de la mer dans les remous) ont disparu et le paysage n’est plus que des nuances de gris.

Mais l’anticyclone de Saint-Hélène n’a pas dit son dernier mot et nous devrons faire avec ces caprices ces prochains jours pour trouver la meilleure trajectoire (la plus rapide) pour gagner Le Cap au plus vite. Mais aussi le plan de voile le mieux adapte a la situation. Et comme elle risque d’être assez changeante, vous imaginez sans peine que l’équipage risque de suer un peu.

Nous avons passé à environ 200 NM au nord de Tristan da Cunha, un des 3 groupes d’îles avec Saint-Hélène et l’Ascension appartenant aux territoires britanniques d’outre-mer. Sa population en 2008 était d’environ 275. Le gouvernement britannique a investi un important montant pour y construire un aéroport. Le nom du groupe d’îles depuis 1506 est celui de l’amiral portugais Tristao da Cunha qui l’a découvert. Ce sont des Hollandais en 1643 et des français en 1767 qui ont explore et décrit ces îles.

Dans quelques jours, l’anticyclone de St-Hélène devrait être centré sur Tristan da Cunha, ce qui signifie que nous devrions nous retrouver à l’E de celui-ci. on l’aura vraiment sur le dos jusqu’à la fin.

PS : Samedi j’étais « mother », en charge avec mon partenaire de l’autre quart, de la nourriture pour tout l’équipage toute la journée. Nous avons préparé un plat approchant de la tortilla (pomme de terre, œufs avec un peu de lard et de carotte) cuisine au four (dans une poëlle par 50 noeuds de vent, c’est vraiment trop risque). Il y a une personne qui a comparé cela a de la tartiflette – je crois que toute personne spécialiste en tartiflette aurait sérieusement doute de cette affirmation). Ce n’était certes pas une vraie tortilla non plus, mais c’était ce dont avait besoin l’équipage pour affronter les éléments naturels.

Dominique Hausser sur LMAX Exchange, lundi 19/10/2015 0000 TU

L’anticyclone de St-Hélène (encore) et le sud

Eh oui ! Nous sommes toujours sous l’influence de l’anticyclone de St-Hélène. La dépression tant attendue pour nous pousser rapidement à l’est se fait attendre. Celle que nous souhaitions avoir a été maintenue, voire repoussée vers le sud par un nouvel anticyclone à l’est du Brésil (plus ou moins à la hauteur du Cabo Frio) et se liant sur le côte nord de l’anticyclone de St-Hélène existant, créant ainsi une importante zone anticyclonique à la frontière sud des alizés. La prochaine dépression est en approche, mais reste relativement sud et ne nous aidera probablement que partiellement.

Jeudi soir, nous avons viré pour plonger au sud à cause d’un vent de plus en plus orienté au S, puis au SE. Le vent dans la journée de vendredi a poursuivi sa rotation anti-horaire pour revenir au N puis au NNW. Ceci nous a permis de progressivement modifier notre cap vers l’est et d’ouvrir nos voiles, accélérant et aplatissant (un peu) le bateau.

Ce qui va se passer ces prochains jours reste difficile à évaluer, car nous restons dans une zone d’influence intermédiaire entre l’anticyclone au nord et la dépression au sud. L’évolution des systèmes météorologiques sera déterminant pour la suite de la route à suivre pour gagner le Cap au plus vite.

Nous naviguons dans des vents relativement soutenus, mais encore confortables. La mer est bien marquée par les vagues du vent et une houle longue (entre 150m et 300m) de SW de 2.5 m a 4 m.

Nous sommes bien au sud.

Depuis quelques jours, les shorts et les t-shirts ont disparu dans les sacs. Les cirés et les bottes sont de retour sur le pont, les sacs de couchage dans les bannettes.

La couleur de la mer a change, elle est maintenant bleu très foncé et bleu turquoise dans les turbulences du sillon du bateau.

L’eau des réservoirs issue du désalinisateur est fraîche.

Et surtout, les premiers oiseaux marins du sud ont apparu dans notre sillage. Je ne vous donne pas les noms, ma mémoire étant pour cela catastrophique et mon bouquin d’ornitho n’est plus accessible depuis la disparition « mystérieuse » de mon laptop durant l’arrêt a Rio.

3 espèces sont déjà visibles. Le brun foncé aux longues ailes fines en V orientée vers l’arrière, le blanc et noir à la tête trapue et aux ailes larges et courtes et vendredi matin, 3 albatros (juvénile) avec le dessus des ailes encore tout brun foncé.

Dominique Hausser sur LMAX Exchange, samedi 17/10/2015 0000 TU

L’anticyclone de St-Hélène et la maintenance

La dépression attendue n’est toujours pas là et nous sommes toujours sous l’influence de l’anticyclone de l’Atlantique sud ou anticyclone de Saint-Hélène. Le vent a progressivement passé du NE au N et NW en se reforçant tout d’abord à 20 – 30 nœuds, puis se stabilisant à hauteur de 20 nœuds. Nous maintenons un cap ESE et pour l’instant nous suivons le vent pour maintenir une vitesse optimale. Il n’existe pour l’instant pas vraiment de grandes options stratégiques, autre que de suivre la route nous rapprochant le plus rapidement du but. Les décisions sont plutôt d’ordre tactiques pour maintenir une vitesse la plus élevée possible. La position toutes les 6 heures de Quingdao est une référence importante pour vérifier la qualité de nos réglages.

Pour qu’un voilier avance, il faut des voiles. Pour que les voiles soient correctement réglées, il faut un équipage qui les règlent en fonction du cap suivi par le barreur. Mais ce n’est que la partie visible de l’activité sur un voilier. La partie cachée, à savoir les activités de maintenance mobilisent une bonne partie de l’équipage plusieurs heures par jour.

Préparer les repas pour tous mobilisent 2 personnes chaque jour. Les équipiers ont besoin de fuel pour fonctionner efficacement.

Contrôler le bon fonctionnement du générateur, du désalinisateur occupe 1 personne chaque jour; ces 2 éléments étant absolument essentiels pour ne pas avoir à s’arrêter dans un port (et donc devoir abandonner la course ou au mieux perdre toute chance de finir dans un temps raisonnable.

La vérification, les réparations et/ou les améliorations de l’équipement sur le pont nécessitent également un équipier chaque jour. Il en va de même pour le contrôle et les réparations des voiles. A nouveau, une voile hors d’usage aura un impact majeur sur la bonne marche du bateau.

Un bateau qui prend l’eau est un bateau lourd et déséquilibre qui avance moins vite. Il est nécessaire de contrôler très régulièrement les fonds du bateau et de vider l’eau qui s’y trouve. Et sur un bateau de course, il y a toujours de l’eau qui s’accumule dans les fonds : l’eau
s’infiltrant le long du mat est une constante tout comme la condensation qui est importante sur ce genre de bateau, en particulier lorsque l’humidité est élevée et que la différence de température entre l’extérieur et l’intérieur est marquée, ce qui est le cas actuellement.

PS : Le mal de mer dont a souffert une partie des équipiers sous l’influence d’une houle croisée n’est plus qu’un lointain souvenir pour la grande majorité.

Dominique Hausser sur LMAX Exchange, mercredi 14/10/2015 0000 TU

C’est reparti… Enfin!

Le 11 octobre 2015 a 0510 TU, le départ de la course 2 a été donné à environ 25 NM au large de Ihla Grande pour Quingdao (CV28) et LMAX Exchange (CV24), selon la procédure « Le Mans start ». Nous sommes de nouveau en course et notre classement, selon décision du comité de course, sera effectué en fonction du temps mis pour couper la ligne d’arrivée au Cap (Afrique du Sud) situee a quelques 3300 NM de la ligne de départ.

Le vent est de secteur NE de 10 a 15 nœuds. Il devrait progressivement tourner à gauche nous donnant ainsi l’occasion d’envoyer un spinnaker et de naviguer au portant.

Pour l’instant, nous naviguons au sud de la haute pression générant notre vent et une haute pression sur notre droite. Nous attendons avec impatience une dépression naissante à la frontière entre le Brésil et l’Uruguay, qui devrait nous permettre d’accélérer notre allure. Il n’est pas encore tout a fait certain que nous pourrons l’attraper, ce qui nous amènerait probablement à rester avec le système anticyclonique.

L’équipage se compose pour cette étape du skipper et de 18 équipiers (dont 4 nouveaux). Notre objectif est parfaitement clair : naviguer le plus vite possible pour obtenir un bon classement.

Petit retour en arrière depuis notre arrivée a Rio de Janeiro le 25 septembre dernier. Nous avons passe la ligne d’arrivée largement en tête et nous en sommes très fiers. A l’arrivée a Marina da Gloria, en chantier en prévision des prochains jeux olympiques (2016), nous avons été accueilli en fanfare par la municipalité de Rio.

Comme annoncé par le directeur de l’office du tourisme de la région de Rio, nous avons assisté au dernier jour du festival « Rock in Rio » qui fêtait ses 30 ans d’existence. Et comme il se doit pour tout bon festival, nous avons été copieusement arrosé par la pluie une bonne partie de la soirée.

Lors du convoyage de LMAX Exchange à la marina de Verolme située a 70 NM à l’ouest de Rio, un court moment d’inattention a suffi pour s’échouer sur praia Mambraia, magnifique plage de sable blanc totalement déserte, ce qui s’explique par le fait que c’est un terrain militaire. Nous y sommes restes plusieurs jours, ce que nous souhaitions évidemment pas du tout avant d’être sorti de cette sale position par le très compétent équipage d’un remorqueur brésilien. Le travail intensif des professionnels de la marina de Verolme a permis de refaire en quelques jours un des safrans endommages, de vérifier que la bateau soit en parfait état de marche.

Je n’ai malheureusement pas pu assister à la remise des prix qui selon mes coéquipiers étaient une réussite.

PS : Quingdao en tentant de sortir LMAX Exchange de la plage a également échoué, a subi des dommages et a pu être remis en état dans les mêmes délais. Merci à son skipper et aux équipiers.

Dominique Hausser sur LMAX Exchange, lundi 12/10/2015 0000 TU