L’anticyclone de St-Hélène et la maintenance

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La dépression attendue n’est toujours pas là et nous sommes toujours sous l’influence de l’anticyclone de l’Atlantique sud ou anticyclone de Saint-Hélène. Le vent a progressivement passé du NE au N et NW en se reforçant tout d’abord à 20 – 30 nœuds, puis se stabilisant à hauteur de 20 nœuds. Nous maintenons un cap ESE et pour l’instant nous suivons le vent pour maintenir une vitesse optimale. Il n’existe pour l’instant pas vraiment de grandes options stratégiques, autre que de suivre la route nous rapprochant le plus rapidement du but. Les décisions sont plutôt d’ordre tactiques pour maintenir une vitesse la plus élevée possible. La position toutes les 6 heures de Quingdao est une référence importante pour vérifier la qualité de nos réglages.

Pour qu’un voilier avance, il faut des voiles. Pour que les voiles soient correctement réglées, il faut un équipage qui les règlent en fonction du cap suivi par le barreur. Mais ce n’est que la partie visible de l’activité sur un voilier. La partie cachée, à savoir les activités de maintenance mobilisent une bonne partie de l’équipage plusieurs heures par jour.

Préparer les repas pour tous mobilisent 2 personnes chaque jour. Les équipiers ont besoin de fuel pour fonctionner efficacement.

Contrôler le bon fonctionnement du générateur, du désalinisateur occupe 1 personne chaque jour; ces 2 éléments étant absolument essentiels pour ne pas avoir à s’arrêter dans un port (et donc devoir abandonner la course ou au mieux perdre toute chance de finir dans un temps raisonnable.

La vérification, les réparations et/ou les améliorations de l’équipement sur le pont nécessitent également un équipier chaque jour. Il en va de même pour le contrôle et les réparations des voiles. A nouveau, une voile hors d’usage aura un impact majeur sur la bonne marche du bateau.

Un bateau qui prend l’eau est un bateau lourd et déséquilibre qui avance moins vite. Il est nécessaire de contrôler très régulièrement les fonds du bateau et de vider l’eau qui s’y trouve. Et sur un bateau de course, il y a toujours de l’eau qui s’accumule dans les fonds : l’eau
s’infiltrant le long du mat est une constante tout comme la condensation qui est importante sur ce genre de bateau, en particulier lorsque l’humidité est élevée et que la différence de température entre l’extérieur et l’intérieur est marquée, ce qui est le cas actuellement.

PS : Le mal de mer dont a souffert une partie des équipiers sous l’influence d’une houle croisée n’est plus qu’un lointain souvenir pour la grande majorité.

Dominique Hausser sur LMAX Exchange, mercredi 14/10/2015 0000 TU