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Page blanche

L’angoisse de l’élève ayant 2, 3 ou 4 heures pour rendre sa disserte. L’angoisse du réd. en chef devant rédiger son édito un jour sans événement médiatiquement marquant. L’angoisse de Jules face à son écran pour écrire sa chronique et bien qu’elle adore écrire, sa tête est remplie par bien d’autres préoccupations. Mon angoisse pour rédiger cette nouvelle afin de répondre à l’immense curiosité de savoir ce qui se passe à bord de LMAX Exchange.

La journée, 6 heures sur le pont dont 1 ou 2 heures à la barre, 2 ou 3 heures à l’écoute de spi, 1 heure pour remplir les autres tâches et 6 heures sous le pont pour dormir, se restaurer, bricoler ou autre – ou le contraire; la nuit, 4 heures sur le pont, dont 1 heure à la barre, 1 ou 2 heures à l’écoute de spi, 4 heures à dormir, en principe, 4 heures sur le pont – ou le contraire.

Nous faisons route vers l’île Amianan (environ 350 nM), notre prochaine marque située au SE de Taïwan, à 150 nM au N de Luzon; l’alizé ENE souffle à environ 15 noeuds, la mer est belle, le ciel presque bleu avec quelques petits cumulus épars. La vie animale est quasi absente, à l’exception des éternels poissons-volants de la zone intertropicale, de 3 globicéphales (ou cousin apparentés) qui ont croisé notre route mardi après-midi, un migrateur ou un égaré ou un migrateur égaré au coucher du soleil, passant au-dessus du bateau d’ouest en est, pendant notre quart 00h-04h, un oiseau, probablement le même a suivi le bateau en émettant régulièrement son cri, il ne s’est pas posé, ce qui lui aurait permis de se reposer; la vie végétale n’est pas visible, sauf les quelques fruits et légumes encore à bord.

Difficile de faire avancer vite le bateau sur la mer des Philippines et de gagner des milles sur les concurrents de tête. Nous sommes en course avec un temps de croisière; vraiment pas facile.

PS1. Avec la modification de parcours, nous allons découvrir la partie sud de la mer de Chine située entre les Philippines et le Vietnam, puisque la marque qui suit celle de l’île Amianan est placée au sud du Vietnam avant de nous faire remonter au près le long de la côte vietnamienne jusqu’à Danang.

PS2. Neptune n’oublie jamais. Aujourd’hui, il monte à bord pour juger celles et ceux qui ont traversé l’équateur à la voile pour la première fois ou qui n’ont encore jamais été jugé. Comme mentionné précédemment, je vous invite à vous référer au blog de l’équipage pour le détail de cette visite.

Le beau temps des voileux

Pour le vacancier sur la côte d’azur ou en montagne en été, un ciel bleu sans nuage ou seulement quelques mignons petits cumulus de beau temps – cela fait chic sur les photos – et du soleil sont les conditions essentielles du beau temps.

Pour le skieur, il faut qu’il neige la nuit et que le soleil brille sur une neige poudreuse et légère.

Pour le canoïste en recherche de sensation, une rivière bien remplie est la définition du beau temps; il se moque quelque peu de la pluie et du soleil.

Pour le voileux, le vent est la priorité pour faire avancer son bateau. Pour une croisière de rêve, il n’en faut pas trop et le soleil est plus que bienvenu.

Pour un bateau en course, il faut aller vite. Pour aller vite, il faut du vent. Le vent, on le trouve principalement aux alentours des dépressions qui sont toujours accompagnées de nuages – il y a de nombreuses exceptions. Et qui dit nuage, dit pluie

Sur cette course, on est vraiment bien servi, on a, depuis que l’on a quitté le pot-au-noir, du vent et de la pluie.

Vu le nombre de PS la dernière fois, aujourd’hui y en a qu’un petit.

PS. Commence à en avoir marre de mettre des habits mouillés pour monter sur le pont et un truc humide pour m’allonger sur ma banette humide. En plus, cela démange de la pointe des cheveux au bout des orteils. Et dire que l’on a payé pour ça aussi !

Je suis dans l’obligation d’en ajouter un important.

PS. La course 7 est modifiée par la suppression de la prochaine marque et l’ajout de plusieurs nouvelles, allongeant le parcours d’environ 1200 nM, histoire d’arriver après la fin du Tet.

PS

PS1. Les grains se succcèdent à un rythme soutenu pendant les nuits, nous permettant d’avancer vite vers Luzon.

PS2. Depuis 3 jours, le bateau avance à nouveau, nous sommes de nouveau dans la course, même s’il sera très difficile de rattraper Derry-Londonderry et Great Britain. Cependant la course ne sera terminée qu’une fois la ligne d’arrivée franchie. Y a du boulot et l’équipe se donne à fond; il y a toujours de l’espoir.

PS3. Les 4 clusters de cumulus, mentionnés dans la précédente nouvelle se sont réarrangés. Il reste un énorme cluster, générant une dépression relative. Nous nous situons à son NNW. Elle modifie quelque peu l’angle des alizés, risque selon le modèle de générer un thalweg à contourner par le N pour ne pas rester skotcher. Elle nous pousse, elle nous mouille et limite ainsi les risques de coups de soleil.

PS4. Vu les conditions météo, Neptune attendu au passage de l’équateur, a pour l’instant renoncé à monter à bord. Affaire à suivre.

PS5. A environ 250 nM, que nous laissons sur notre gauche, le célèbre atoll Velasco, très réputé pour y passer une retraîte bien méritée.

PS6. Le non moins célèbre attol Tornares, que j’ai vu sur la carte, mais où ? Il serait tout aussi réputé que le précédent nommé.

PS7. Sorry ! Il s’agit du roc Tornades, nettement plus rustique. Néanmoins, pourquoi pas un grand changement pour une vie pimentée.

À la réalité

Cela aurait du être la deuxième partie du titre de ma précédente nouvelle. Comme il fait encore vraiment chaud, malgré à nouveau un peu plus de vent, je le prends pour celle-ci, même si probablement il n’évoque pas du tout son contenu.

La scoring gate est passée – pas terrible, vu que l’on a pas de point, la prochaine marque est Luzon au nord des Philippines, 2250 nM à parcourir sans autre contrainte que le routage, qui devrait plus ou moins être une ligne droite dans la zone des alizés de l’hémisphère nord.

Superbe sortie de la mer Solomon en longeant de nuit, à environ 1 nM les îles Tefa, Lif et Malendok. Puis de passer à proximité de l’ancien atoll Lyra, présentant des hauts fonds à moins de 10 mètres dans une mer de profondeur de près de 4000 m.

En bref, pas grand chose à dire d’autre que nous en avons encore à batailler dans un vent léger avec une petite dépression sur notre droite, puis c’est le flux attendu des alizés qui seront plutôt soutenu à en croire le modèle GFS que nous recevons chaque jour.

La nuit dernière, comme à l’habitude, grains et pluie sous les cumulus, à la différence près qu’il a plu presque sans discontinuer. Entre les nuages, le régime des alizés semble se mettre en place.

PS1. Sur la dernière image satellite, 4 gros cluster de cumulus alignés NE-SW, qui pourrait bien créer une onde tropicale, potentielle source de dépression tropicale plus tard à l’W et NW du Pacifique. Pour l’instant, seule leur existence influence nos conditions de navigation.

PS2. Nous traversons l’équateur ce mercredi, avec la cérémonie traditionnelle de baptême des équipiers traversant pour la première fois l’équateur à la voile (pour plus de détail sur celle-ci, je vous invite à lire le blog de l’équipage, il y a fort à parier que le prochain sujet portera sur cet événement).

Du rêve

Je ne sais pas si vous aussi, mais moi, gamin, dans le salon de ma grand- mère, j’adorais les dimanches pluvieux, lorsqu’il n’était plus possible de jouer dans le jardin, me plonger dans son atlas géographique, qui certes n’était pas de première jeunesse et nommait encore certains pays avec des noms disparus depuis longtemps. Pour vous dire la vérité, j’adore toujours !

Bien sûr, il y avait les pages de la Suisse, celles de l’Europe et du continent nord américain, nombreuses et détaillées. Puis vers la fin de l’Atlas, on arrivait aux pays où l’on marche sur la tête, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Mais il y avait surtout ces deux ou trois pages magiques des îles du Pacifique qui me transportait dans des zones que seule mon imagination me permettait de visualiser. Des dizaines d’îles et d’îlots dont les noms reflétaient la grande époque des découvertes, le nom des capitaines, comme Bougainville, des noms de leurs régions d’origine, comme la Nouvelle Bretagne et sa péninsule Gazelle, mais aussi de nombreux noms à consonance étrange comme Tauu ou Paopao.

Je ne pensais pas alors qu’un jour, je naviguerais dans cette région, que je passerais à proximité, sans voir la majorité des îles ayant rempli mes rêves d’enfant.

PS1. Depuis dimanche matin, nous longeons l’île Bougainville avec son plus haut sommet à 2700 m. Nous avons profité des thermiques côtiers, pour améliorer notre vitesse.

PS2. La nuit dernière, nous avons rencontré les premiers orages, avec de magnifiques éclairs illuminant tout le ciel. Un peu de pluie, histoire de se rincer de la transpiration de la journée. Un peu plus de vent (20-25 noeuds) à proximité des cumulus, rien de dramatique pour l’instant. Nous sommes véritablement entrés dans le pot-au-noir.

PS3. C’est compliqué de garder sa vitesse en allant dans la bonne direction. On a toujours l’impression de ne pas être au bon endroit.

PS4. Petit à petit, nous remontons vers notre prochaine marque, l’île de la Nouvelle Irlande à laisser à bâbord, puis la « scoring gate » que nous devrons passer en tête pour engranger les 3 points. Encore bien du pain sur la planche.

Étoile polaire et croix du sud

Il y a 2 jours nuit sans lune – elle venait de se coucher – et sans nuage – ils avaient tous fondu au coucher de la lune. A l’entrée de la mer Solomon. Pas de côte en vue, pas de lumière artificielle; des conditions parfaites pour voir tous les corps célestes et comme ils sont tous là, la nuit n’est plus tout à fait noire. Nous sommes en zone intertropicale et nous commençons à revoir les étoiles connues de l’hémisphère nord. C’est la zone que je préfère, car la petite ourse et la croix du sud sont toutes les 2 visibles. Et comme très souvent, lorsque le ciel est clair, des étoiles filantes.

Nous avons définitivement quitté l’Australie, avec sur notre gauche, la Papouasie-Nouvelle Guinée et à notre droite, les îles Solomon, ce vendredi matin, nous approchons de Bougainville, avec Choiseul au SE.

Les alizés sont maintenant derrière nous et c’est le début de la chasse à toutes les risées pour faire avancer le bateau et tenter de nous détacher de nos concurrents, Qingdao à vue depuis plusieurs jours, Great Britain, Garmin, et Derry-Londerry sur notre gauche, ces derniers ayant choisi une route un peu plus nord que la notre.

PS1. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un oiseau (probablement un fou de bassan) s’est reposé pendant environ 1 heure en tête de mât, se faisant régulièrement chatouiller par la girouette.

PS2. Ces prochains jours, les repas vont être très riches en légumes et en fruits; la température ambiante les aidant à murir à très grande vitesse !!!

PS3. 6 à 8 litres d’eau par jour et par personne pour ne pas se déshydrater dans un environnement chaud et humide, ensoleillé et sans vent. Merci au déssalinsisateur de produire suffisamment d’eau.

Cap sur l’hémisphère nord

Lundi 18 janvier 2016 12 heures, heure locale- Nous larguons les amarres de la marina au son du chant de LMAX Exchange (pour l’écouter se rendre sur mon blog : http://dominiquehausser.skippers.tv). Le soleil est là, mais très vite au début de la parade, nous nous retrouvons sous un grain, ce qui n’empêche pas plusieurs bateaux de nous suivre et de nous applaudir.

Puis c’est le convoyage pour le point de départ se situant juste à l’extérieur de la grande barrière de corail. Un joli slalom entre les îles de l’archipel des Withsundays.

Le départ, selon la procédure « Le Mans », de la course 7 est donné mardi 19 janvier à 0530 TU. Au bon plein, nous nous dirigeons directement vers la prochaine marque située à plus de 500 nM en décidant de passer à l’est des récifs de coraux se trouvant sur notre route. Cela nous place ce mercredi 20 à 0000 TU en 8ème position, car certains concurrents ont décidé de passé de l’autre côté, se plaçant ainsi plus au nord.

Nous sommes toujours dans les alizés et nous traversons régulièrement des lignes de grains amenant un peu de pluie, histoire de rincer l’eau salée des embruns, sans pour autant que nous subissions des vents forts.

Nous allons encore profiter quelques jours des Alizés avant d’entrer dans le pot-au-noir pour plusieurs jours, probablement jusqu’à l’équateur.

Naviguer à l’intérieur de la grande barrière de corail, puis la traverser, et enfin régater le long de celle-ci est hallucinant. Voir à quelques encablures les brisants et même une épave de bateau de pêche donne quelques frissons et montre une fois encore la nécessité de bien lire les cartes pour éviter les mauvaises surprises, car il n’y a pas d’aide à la navigation dans cette région.

PS1. Après l’accueil fantastique à Hobart, L’accueil à Airlie Beach fut également fantastique et chaleureux, tant par la population, que par les autorités et par les 2 clubs nautique du coin.

PS2. Encore une région ajoutée sur ma liste des lieux où je souhaite revenir; car les « stopover » sont toujours beaucoup trop court pour la découvrir autrement que très superficiellement.

PS3. A la fin de l’étape 4, 9 équipiers nous ont quitté (4 présents depuis le départ et 5 nous ayant rejoint soit au Cap, soit à Albany. 7 nouveaux équipiers ont embarqués (2 pour les 4 étapes restantes, 5 pour 1 ou 2 étapes). Un gros changement, imposant à tout l’équipage à travailler dur pour assurer les automatismes des manoeuvres et un bateau rapide et victorieux. Comme il y a eu également de nombreux changements sur les autres bateaux, tous sont soumis au même régime, ce qui ne devrait pas trop modifier l’équilibre des forces.

La grande barrière de corail

Fin de course hallucinante. Plus de trois jours de match race avec Great Britain. La distance entre les 2 bateaux n’a pas excédé 2 nM.

Les deux derniers jours à l’abri de la Grande Barrière de Corail. 15 noeuds de vent au portant sur une eau turquoise et une mer belle. Le bateau était à plat, ce que nous n’avions pas revu depuis la course 1 en naviguant dans les alizés.

Puis une fin de course entre les îles des Whitsundays, nombreuses avec des sommets de 100 m à 300 m, elles influencent le vent et donne du fil à retordre aux barreurs.

A la tombée de la nuit, il reste entre 2 et 3 heures de navigation pour franchir la ligne d’arrivée. Les îles peu habitées ou souvent même inhabitées n’ont aucune lumière et il n’y a quasiment pas de phare pour nous guider. Il faut faire confiance au GPS (!). C’est bien entendu à ce moment là que Great à 0.5 nM derrière tente de nous dépasser pour remporter cette course. Pour éviter de se faire dépasser, la navigation se fait de plus en plus à ras de la côte pour bien fermer les portes. Après avoir contourné le dernier danger isolé à l’entrée de Pionner  Bay, un dernier empannage nous emmène directement vers la ligne d’arrivée. Great Britain tente une dernière manoeuvre pour nous doubler, mais l’expérience en match race de Olivier (le skipper) permet d’empêcher notre adversaire de nous piquer la première place.

Nous les battons de 42 secondes après 1600 nM de course parcouru en 7 jours 11 heures 28 minutes et 18 secondes.

PS1. Après le traditionnel « deep clean » et la journée de maintenance, nous allons profiter de cet endroit idyllique : apéro de bienvenue par le Yacht Club de Airlie Beach (mardi), la Twilight Regatta (le championnat du monde du mercredi soir), une journée d’entraînement avec l’équipage de la prochaine étape (vendredi), la remise des prix (vendredi avec nos T-shirts blancs 😉 ), une journée en « zodiac », avec picnic et baignades sur quelques unes des îles et en particulier à Whitehaven bay, la plus belle plage au monde selon Steven O. – il y a 74 îles dans l’archipel des Withsundays (samedi), les formalités de douane pour quitter l’Australie et le briefing de la prochaine course (dimanche).

PS2. Départ de la course 7, Airlie Beach – Danang, lundi 18 janvier à 1200 (heure locale)

PS3. La dernière nouvelle écrite samedi avant d’arrivée n’a pas quitté le bateau, problème de réseau pour le PC sur lequel j’écris mon blog, donc pas de mail. Et je n’ai pas pu encore récupérer le texte, le hub USB est raide, donc pas de possibilité de connecter un support pour le transférer. J’ai la flemme de le recopier. Je fais de mon mieux pour vous le mettre à disposition avant de quitter l’Australie.

Dantesque

Mardi matin au réveil : ciel gris, crachin, vent de travers 20-25 noeuds, plus ou moins ce que nous prédisait les modèles pour le lendemain; au moins il ne fait pas froid. Début d’après-midi, une pluie dense et chaude remplace la bruine, le vent se maintient, les vagues sont courtes, croisées, la barre est dure. La pluie dure, la visibilité est mauvaise.

Plus tard dans l’après-midi, le vent se renforce rapidement, nous obligeant à modifier notre voilure pour nous adapter au vent, mais également à la mer qui est de plus en plus hachée.

Peu avant 16 heures le ciel s’éclaircit, le vent tombe. A 16 heures (0500 TU), nous débutons l’Ocean Sprint de cette 6ème course à une vitesse d’escargot, en plus pas pressé du tout. La nuit est plus claire, les averses s’espacent; nous sommes le long de la côte et nous voyons quelques phares, des entrées de port. Les lumières des habitations (peu nombreuses) le long de la côte sont séparées par de longues zones sans lumières du tout – de magnifiques plages de sable blanc que nous découvrons au petit matin sous un soleil radieux, après une dernière averse.

PS1. Le courant est australien est impressionnant par la vitesse de son courant, mais également par la taille de la veine principale et des très nombreux méandres qu’il génère tout au long de son parcours. Facilement identifiable par la température de l’eau qui atteint 30°C, alors qu’en dehors du courant, la température de l’eau dans le Bass Strait est de l’ordre de 20°C. Ce courant évolue tout le temps et il est important d’avoir des images à jour (y compris de prévisions) pour ne pas se faire avoir. Pas toujours simple de conjuguer les vents favorables et les courants favorables. Pour vous avoir une représentation en image du courant est australien, je vous invite à consulter le site météorologique australien (htpp://bom.gov.au) et de vous rendre dans l’onglet « currents ».

PS2. Un thermique est rentré en fin de matinée, ce mercredi, nous permettant enfin de retrouver une vitesse décente. Hélas pour nous, nos cinq poursuivants en ont bénéficié avant nous et nous ont sérieusement recollé : une fois encore le début d’une nouvelle course dans la course.

Nouvel an en Tasmanie

Lors de notre arrivée à Hobart, nous avons été acclamé par la population présente en très grand nombre sur les quais. Le plus bel accueil depuis notre départ de Londres. A noter que le dernier arrivé (le 31 décembre à 9h30 du matin a également bénéficié des chaleureux applaudissements des personnes présentes sur le port.

La municipalité de Hobart profite de la course Rolex Sydney Hobart pour organiser un super festival avec nombre de stands de nourriture réalisée avec les produits locaux et de très nombreux concerts. J’ai passé tout l’après-midi du 1er janvier à écouter des groupes locaux; très agréable pour se reposer après les festivités du 31, y compris un magnifique feu d’artifice et avant de prendre un départ en fin de matinée du 2 janvier.

La pause de Hobart a été trop courte pour vraiment profiter de cette superbe île, habitée par des gens chaleureux et accueillants. Encore un coin où il faudrait revenir; même si c’est vraiment très très loin.

Le départ de la 6ème course a été donné à Battery Point à 1109 heure locale (0009 TU). Une sortie au près dans la rivière Dewent et jusqu’à Tasman Island, un peu plus de 5 heures avant de pouvoir envoyer un spi pour essayer de gagner au plus vite la scoring gate, placée en plein dans le courant est australien (contraire à notre route).

La prévision nous montre du portant presque tout le temps jusqu’à la ligne d’arrivée; mais une fois de plus la réalité est différente et l’on se retrouve au près à lutter contre le vent et contre le courant. En plus, nos concurrents nous donnent de plus en plus de fil à retordre et clairement la bagarre se durcit.

Sur cette course, la stratégie est très limitée: aller le plus directement possible tout en évitant de se faire piéger par les courants. Clairement le vainqueur sera celui qui fera le moins d’erreurs.

PS. Nous n’avons récolté que 2 points à la scoring gate, battu par Great Britain, simplement plus rapide, puisqu’il a suivi la même route que nous.