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Hobart : le retour

Bon, c’est fait. Nous sommes arrivés le 30 décembre à 063924 TU en 3ème position de la Classe Clipper70, 28ème en temps réel, 11ème de la division 2 IRC et 46ème en temps compensé sur 108 bateaux partis et 77 arrivés (tous les résultats).

Si les premières 36 heures ont été animées par un fort vent, la deuxième partie de la course s’est courue dans une une haute pression couvrant toute la mer de Tasmanie.

A l’entrée dans le Bass Strait (le passage entre le sud l’Australie et la Tasmanie), nous nous sommes plantés dans le centre d’une haute pression secondaire (située plus au nord sur les prévisions). Dès lors nous n’avions pratiquement plus aucune chance de reprendre du terrain sur Danang, qui a mené cette course brillamment (Wendy, la skipper en est au moins à sa 10ème participation de cette course légendaire). Bravo à eux.

Notre deuxième erreur, plus facilement évitable, nous a empêché de pouvoir terminer à la deuxième place.

Jusqu’à la fin de cette course. la bagarre fut intense pour maintenir notre position. Aucun des Clipper70 ne nous a laissé une seconde de répis.

Une partie de la traversée du Bass Strait s’est faite avec un vent nul et un courant (heureusement que nous étions au bon endroit) de 2 noeuds.

Sous un solei étincelant, un ciel sans nuage, une température agréable, lL’essentiel de cette deuxième partie s’est faite sous spinnaker.

L’arrivée sur la Tasmanie a été magnifique. Cette île sauvage et presqu’inhabitée est éblouissanssante. Après avoir contourné Tasman Island qui marque l’entrée dans Storm Bay, nous avons longé une côte rocheuse sur laquelle quand la mer se casse par gros temps provoque des déferlantes de plusieurs dizaines de mètres de haut.

Les derniers milles (11 nM) se sont passé dans la rivière Dewent avant de passer l’arrivée devant Hobart.

Hobart, première ville d’étape où je suis déjà venu (il y a 18 ans). Cela sera d’ailleurs la seule avant d’arriver en Hollande en juillet prochain.

C’est aussi à Hobart que l’accueil par les spectateurs a été, pour l’instant le plus animé. Hobart profite de la Rolex Sydney Hobart pour organiser un festival sur le port, avec plusieurs scènes, une immense cantine abritant nombre de stands offrant les spécialités de Tasmanie, en particulier un cidre de pomme à se relever la nuit.

La pause sera très courte puisque le 2 janvier à 11 heures du matin, le départ de la course 6 pour rejoindre Airlie Beach sera donné.

Bonne année à toutes et tous.

Rolex Sydney Hobart 2015: Départ en fanfare

Soleil, 15 noeuds de vent de NE pour le départ de cette course mythique. Nous partons sur la ligne centrale avec 34 autres bateaux. C’est chaud. Je visualise ce départ depuis le poste de navigation; je ne vois que les AIS des concurrents (qui ne donnent des mises à jour que toutes les 10 secondes, la trajectoire ondulante de LMAX Exchange pour se positionner au mieux tout en évitant une collision et les voix sur le pont donnant les instructions pour régler les voiles au mieux. A la sortie du port, nous sommes en 2ème position de la flotte des Clipper 70.

Nous pouvons rapidement envoyer un spinaker que nous garderons jusqu’en début de nuit. Nous devons très rapidement changer la voilure au passage du front froid se déplaçant vers l’est. A l’arrière du front, le vent passe à 30-40 noeuds avec de fortes rafales, le vent contre le courant Est Australien, l’ancienne mer du vent et la houle provoque une mer dure et hachée, qui met à mal une partie de l’équipage.

Pour cette course, nous sommes divisés en 3 équipes, une sur le pont, une prête pour l’action, dans les filières et une en repos total. Pendant les premières 30 heures, c’est un peu compliqué et les heures de sommeil sont largement insuffisantes (on les récupérera plus tard).

Ce lundi matin (heure locale), à l’entrée du Bass Strait, le soleil brille à nouveau, mais le vent devient variable d’environ 10 noeuds, ce qui rend la gestion plus délicate; ce d’autant plus que nous bataillons ferme pour essayer de nous placer en première position et de maintenir celle-ci.

La deuxième partie de cette course va se dérouler dans des vents légers, ce qui par rapport aux autres bateaux engagés dans la course, défavorise les Clipper 70, très lourds.

PS. Le patron de LMAX Exchange nous a rejoint à bord pour cette course. Il

considère que nous sommes « cinglés » pour faire ce que nous faisons.

Rolex Sydney Hobart : je me réjouis

Cette course est très très très « spéciale », car c’est la célèbre « Rolex Sydney Hobart Yacht Race » qui sera la 5ème course de notre 2015-2016 Clipper Round the World Yacht Race.

Je l’ai faite 7-8 fois virtuellement avec quelques bons résultats. Je rêve de la faire réellement depuis des décennies, tout comme la « Fastnet ». Je croyais, situation géographique prise en considération, que cela serait cette dernière que je ferais en premier. Eh bien non, les circonstances font que c’est la course du sud qui sera la première inscrite à mon palmarès.

Depuis notre arrivée à Sydney, nous avons travaillé à sur le bateau; heureusement très peu de dégâts à réparer, surtout des améliorations et un carénage (comme pour tous les autres Clipper70).

Un peu de temps tout de même pour découvrir la ville de Sydney, un peu de temps pour le dernier « Star Wars » et un peu de temps pour rencontrer des équipiers de bateaux autres que ceux des Clippers.

Cette course promet d’être passionnante. Pour l’instant, encore peu de pistes sérieuses sur le routing; le temps change très (trop) vite dans cette région pour être à même de faire des prédictions à moyen et long terme.

Cinq jours avant le départ. De quoi finir le boulot, se reposer et préparer le mieux possible la stratégie de navigation.

Bâbord amure

Un dernier virement de bord a été effectué dans la nuit de dimanche à lundi. Depuis nous naviguons bâbord amure vers la prochaine marque à contourner (Mewstone), marque que nous devrions atteindre dans la journée de mercredi. Le vent a maintenant adonné passant de NE lundi matin à N dans la journée de mardi et durant la nuit de mardi à mercredi au NW, ce qui nous a permis d’accélérer, passant ainsi de 8 a 13 noeuds et ce mercredi matin quelques jolis surfs à plus de 20 noeuds.

Depuis 24 heures, nous sommes en tête, suivi par Mission Performance, Great Britain et Garmin. Notre avance sur Mission Performance augmente d’environ 1/2 nM/h.

Depuis 36 heures environ, les bateaux se suivent (approximativement), un peu comme les trains sur des rails; ce qui nous permet de penser, s’il n’y a pas de casse, que le classement ne devrait pas se modifier ces prochains jours et nous donne bon espoir pour le passage de la scoring gate situé au NE de la Tasmanie.

La Tasmanie est une immense île, dont la population est à peu près équivalente à celle du Luxembourg ou du canton de Genève. La population aborigène présente à la découverte de l’île a complètement disparu avec l’installation d’un pénitencier britannique à Port Arthur vers 1800, principalement à cause des maladies infectieuses introduites par les colons.

Nous approchons de la partie SW de l’île qui est totalement sauvage, recouverte d’une des plus grandes forêts primaire de la planète. Nous ne la verrons pas, mais peu être, vu la direction du vent, auront des effluves de ses essences.

Après avoir tourné à gauche en fin de journée mercredi, nous passerons au large de Black Head point NE de Storm Bay, qui nous servira de marque naturelle à contourner pour remonter vers Hobart, lors de notre prochaine course, la « Rolex Sydney Hobart » qui débutera le 26 décembre prochain. Nous passerons ensuite la scoring gate (en tête j’espère), avant de remonter vers Sydney en se méfiant du courant, parfois très fort, de l’est australien.

Le vent est orienté au NE, nous attendons avec une certaine impatiente sa bascule vers le N, puis l’W pour stopper notre descente vers le sud et remonter vers la Tasmanie. Rattraper par le front de la dépression, il pleut depuis une demi journée et il semble que la pluie ne va pas cesser de sitôt. Comme dans ces latitudes équivalentes à celles de la Bretagne, le dicton « petite pluie abat grand vent », lorsqu’il pleut, le vent ne souffle plus qu’à 20-25 noeuds au lieu des 30-35 habituels. Ces conditions devraient se maintenir jusqu’à la Tasmanie

PS1. Le résultat de l’Ocean Sprint est tombé. Avec nos 37 heures et 47 minutes, nous engrangeons les 2 points, devant Garmin, qui a mis 7 minutes de plus et Great Britain, 30 minutes de plus.

PS2. Les pénalités de la course 3 nous ont également été communiquées. Derry Londonderry-Doire perd 2 points et nous aucun, ce qui nous met pour l’instant avec 32 points à égalité avec eux.

PS3. Magnifique soleil et vent à plus de 50 noeuds, avec des rafales à plus de 60 noeuds, au moment où nous découvrons les côtes de Tasmanie. Pas trop trop longtemps fort heureusement.

Encore et toujours au près !!!

Le vent souffle fort; jusqu’a 45 noeuds il y a 18 heures environ. Les coups de butoirs sur un bords nettement plus que sur l’autre résonnent très bruyamment a l’intérieur du bateau. Il fait suffisamment froid pour les combinaisons sèches réapparaissent sur le pont, car jusqu’a maintenant le ciel était totalement couvert, mais il n’a pas plu; et ce matin (temps local) le ciel est bleu et le soleil brille.

Mewstone, le caillou a contourner au sud de la Tasmanie est encore a plus de 400 nM, ce qui signifie encore 2 jours de près avant de pouvoir envisager d’ouvrir un peu et de voir le bateau peut-être un peu plus plat.

Dans le groupe de tête (Mission Performance, Garmin, Great Britain et nous, LMAX Exchange), la bataille fait rage pour assurer le passage de la marque en tête de la flotte et se donner un net avantage pour les derniers 675 nM de course, vers la ligne d’arrivée dans le port de Sidney. Nous régatons comme sur un parcours « bouée », l’objectif pour nous étant de nous retrouver devant a chaque croisement. Apres avoir croise a plusieurs

reprises Garmin, c’est maintenant Mission Performance que nous croisons toutes les quelques heures.

PS. Nous avons parcouru l’Ocean Sprint (entre 127E et 132E) et 37 heures et 47 minutes; ce qui relève plus du marathon que du 100 mètres. Je n’ai pas vu les résultats, mais nous pensons que Great Britain a été un tout petit plus vite que nous (moins d’une demi-heure de différence); bravo a eux.

Toujours au près !!!

Pour LMAX Exchange, l’ Ocean Sprint (OS), entre 127E et 132E, a débute a 1832TU jeudi 3 décembre. Toute la flotte est actuellement a la chasse des 2 points attribues au bateau le plus rapide a parcourir cette distance. Une véritable régate dans la régate.

Depuis vendredi matin, nous naviguons a vue de Garmin et ce fut toute la journee de vendredi un véritable match race pour gagner les quelques milles d’avance qu’avait notre adversaire direct, tout en s’assurant que Great Britain, l’autre concurrent visible a l’AIS et parfois sur l’horizon ne vienne pas se placer devant nous.

Bonne surprise pour l’instant de voir que Visit Seatle qui se trouvait plus a l’est – c’est le premier bateau a etre entre dans l’OS, est maintenant également dans notre ouest et légèrement plus au sud.

La bagarre n’est pas finie et devrait durer encore une bonne dizaine d’heures avant de couper la longitude 132E marquant la fin de l’OS et d’attendre que tous aient termine pour savoir si nous avons été les plus rapides.

Si le vent est globalement de secteur E et de manière générale relativement stable en direction, il n’en est pas de même qu’en a sa vitesse; relativement faible jeudi matin, il est monte a 30 noeuds dans la journée pour retomber a 10 noeuds environ au milieu de la nuit de jeudi a vendredi (aux environs de 1800TU le 04/12).

La suite du programme est toujours du près ces prochains jours. La température devrait progressivement baisser; avec le vent de secteur nord ces derniers jours, il ne faisait pas trop froid, presque agréable. À nouveau plus de vent, si l’on en croit les modèles et de la pluie en approchant de la Tasmanie. En résume, on va encore être secoué

PS. Pas facile de s’y retrouver avec une heure bateau, correspondant au cycle jour nuit local et l’heure TU plus proche de la réalité quotidienne en Europe. Et lorsque je vous parle de ma nuit, il fait jour pour vous vivant en Europe… Mais je ne me fais pas de souci, vous suivez sans problème.

Sud de l’Australie et Albany

A nouveau en mer. Le depart de la course 4 a ete donne mardi 01 decembre a 1500 (heure d’Albanty – TU+8) dans la baie « King George Sound ». 3 marques a contourner avant de se diriger vers la prochaine marque, Mewstone, un rocher au sud de la Tasmanie, a quelques 1400 NM, puis de terminer a Sydney, soit environ 2100 NM au total.

Apres un bon depart, nous avions une bonne avance a la marque 3, avance perdue avec un affalage de spi laborieux et un renvoi de yankee tres tres lent. Depuis le poste de navigation, je suivais tout cela aux bruits et aux traces sur les ecrans. Pour ne pas trop changer nos habitudes, nous naviguons au pres et tentons de passer au sud de l’anticyclone qui au moment du depart nous barrait la route vers le sud. Albany, une petite ville du sud ouest de l’Australie, la plus ancienne de la region, absolument charmante, avec une population tout aussi charmante, chaleureuse et accueillante. Tout pour plaire, a l’exception de la temperature, qui etait nettement inferieure a 20`C, avec le vent de tendance E-SE soufllant facilement a plus de 20 noeuds, il faisait franchement froid.

A regarder les cartes meteo dans la presse locale, la zone d’Albany semble etre l’exception de la region, puisque Perth (environ 400 km a WNW) affichait des temperatures superieures a 30`C et que meme la ville de « Denmark » a un jet de pierre ou presque affichait des temperatures de l’ordre de 25`C.

PS1. L’heure du bateau est TU+10; approchant du solstice de decembre, leus nuits sont de plus en plus courtes, ce qui n’est pas desagreable pour le quarts de nuit.

PS2. Nous sommes, pour cette premiere course (course 4) de l’etape australienne, 21 equipiers et le skipper a bord de CV24 – LMAX Exchange.

Fin de course laborieuse

Apres les calmes de la dorsale et de l’anticyclone, le vent, soufflant de la ou nous voulons aller,  est progressivement monte (25-35 noeuds), la mer s’est formée, courte et hachée. À nouveau au près serré pour les dernières longues heures de cette course, les conditions de vie a bord sont de nouveau difficiles. À proximité de la cote australienne que nous n’avons pas encore vu, nous tirons des bords pour rejoindre Albany.

Les muscles de l’équipage sont fatigues et ont besoin d’une bonne douche et de repos. Le bateau a également subi les quelques 21 jours de navigation dans les mers du sud et a besoin d’un grand nettoyage et d’une vérification détaillée de toutes ses pièces maitresses.

Pendant 3 semaines, nous n’avons croise aucune autre vie que celle de l’équipage et des oiseaux marins qui jouaient avec le vent, les vagues et le devant du bateau. La solidarité a bord a été essentielle pour supporter les moments parfois difficiles imposes par des conditions météorologiques relativement extrêmes.

En tête de cette course quasiment depuis le début, avec actuellement une avance confortable sur nos deux poursuivants, nous ménageons notre « monture » et devrions pouvoir célébrer une deuxième victoire d’ici quelques heures. Grace a eux, la course fut passionnante et animée du début a la fin.

Une étape, trois océans

Nous sommes passes a la verticale du cap Leeuwin, vendredi 20 novembre vers 1000 TU. Le cap Leewin marque la fin de l’ocean Indien et le début de l’océan Pacifique ou dans l’autre sens la fin de l’océan Pacifique et le début de l’océan Indien.

Parti du Cap dans l’océan Atlantique, nous nous sommes retrouves dans l’océan Indien au passage de la verticale du cap Bonne Espérance que nous avons traverse d’ouest en est dans sa partie sud pour terminer cette troisième course a Albany baignée par l’océan Pacifique.

Nous avons quitte le Cap par tout petit temps, nous approchons Albany dans un vent très léger. La dorsale anticyclonique a notre arrière, dont je vous parlais dans mon précèdent billet, n’a finalement eu aucune influence sur notre navigation. Par contre, c’est le puissant anticyclone situe a l’ouest de Perth et se déplaçant vers le SE pour se stabiliser au SW du cap Leeuwin qui influence les derniers jours de cette course. Il s’est prolongé par une dorsale s’étendant jusqu’au sud de l’Australie avant que celle-ci ne s’amenuise en laissant un anticyclone secondaire a notre droite. La première question était de savoir quand tourner a gauche pour ne pas se retrouver scotcher au centre du premier anticyclone et pouvoir traverser la dorsale au meilleur moment pour ne pas inutilement rallonger notre parcours et ne pas passer un temps trop long sans vent.

Avec bien entendu, nos poursuivants toujours a la recherche du bon plan pour nous doubler avant la ligne d’arrivee. Ils sont actuellement en mode cache comme nous le fumes les dernières 24 heures.

Au moment de terminer cette nouvelle, la course n’est pas encore terminée, la tension a bord reste importante pour savoir si nous maintiendrons jusqu’a l’arrivée notre position en tête de la course ou si un concurrent aura trouve une meilleure situation météorologique pour nous doubler sur le fil.

PS1. Apres le cap Horn, passe en décembre 2002, du mauvais cote il est vrai, j’ai vu son cote nord et non son cote sud, le cap Bonne Espérance il y a trois semaines, je viens de passer le cap Leeuwin et ainsi avoir navigue sur les trois grands océans de la planète. Je n’avais jamais navigue dans l’océan Indien avant cette course. A ces trois grands océans, je peux encore ajouter l’océan Sud, qui entoure le continent Antarctique, océan découvert en 2002 lors de mon expédition sur Philos sur l’ile Georgie du sud.

PS2. Depuis 48 heures, le soleil brille, la température est nettement plus clémente, les couches tombent sur le pont et il n’est plus nécessaire de s’emmitoufler dans son sac de couchage avec x couches de vêtements pour avoir chaud.

Quarantième rugissants, la fin

Lundi et mardi, vent de secteur SW, 35-40 noeuds; une mer formée (forte en termes météo) avec de beaux talus et de jolis petits embruns, certains suffisant pour couvrir le pont et remplir le cockpit de quelques tonnes d’eaux. Ce matin les derniers grains semblent enfin cesser, le soleil est de la partie, le vent a quelque peu diminue (30-35 noeuds), la mer s’aplatit un tout petit peu.

Nous entamons la dernière partie de cette 3eme course; après près de 15 jours, nous entamons notre remontée au nord en direction d’Albany et quittons les 40eme rugissants. Les vents vont progressivement diminuer, ce qui veut dire que c’est aussi la fin des surfs sur presque chaque vague; nous allons avoir l’impression de nous trainer avec moins de 30 noeuds de vent ! Mais d’un autre cote, quitter cet environnement froid et humide n’est pas pour nous déplaire non plus !

Nous sommes actuellement a l’arrière de la dépression qui fut notre moteur cette dernière semaine et a l’avant d’une dorsale, qui j’espère ne nous rattrapera pas, mais nous poussera jusqu’a la ligne d’arrivée. Si tel n’était pas le cas, nous devrions attendre 24 a 48 heures de plus avant de découvrir les plages d’Albany. Notre poursuivant, Derry Londonderry-Doire, est vraiment très rapide et cela promet une belle bagarre jusqu’a la ligne d’arrivée.

PS1. Ocean sprint entre 90`E et 95`E, environ 42`S en 18 heures et 18 minutes. Les 2 points ne seront pas pour nous, Derry-Londonderry-Doire a effectue le sprint en 17 heures et 49 minutes : Bravo a eux.

PS2. Je ne me souviens plus quand j’ai bu autant de chocolat chaud pendant autant de temps (plusieurs par jour depuis près de 3 semaines), histoire d’avoir du liquide et du sucre pour alimenter la machine !

PS3. Nous retrouverons les 40eme rugissants, lors de la « Sydney-Hobart » fin décembre.