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L’entraînement niveau 3

ou dans la terminologie Clipper Ventures « Level 3 training ».

L’objectif de cette semaine à bord d’un Clipper 70 (le bateau de la régate 2015-2016) est d’appréhender l’utilisation du spinnaker asymétrique, d’enchaîner les manœuvres comme les virements, les empannages, les prises de ris, les changements de voiles d’avant, le réglage des voiles. (L’objectif annoncé  par Clipper Ventures : « As your skill and confidence levels increase, so too do the demands we place on you. When you race for real, you will do things right first time and instinctively – you’ll feel assured and at one with the waves. We will help you build your confidence and expand your comfort zone. Clipper 70’s fly asymmetric spinnakers, which are fast, furious fun – and hugely rewarding. The flip side is that sailing is more technical, more demanding and more physical. This is where you will really hone your racing skills. Everything will be about sail trim, making the boat go faster and understanding the weather systems in which you’re racing. »)

Le premier jour était consacré au stage de survie ISAF (une répétition pour moi avant l’expiration de validité du précédent stage suivi en 2013 – je pourrai ainsi attendre 2020 avant de le refaire).

Puis découverte du CV21 (ex-Henri Lloyd) en compagnie du skipper, du second et de sept équipiers. Nous sommes quatre à faire partie du Team Olivier; une bonne occasion de faire connaissance.

Le skipper (un jeune âgé de 28 ans) était le skipper de Mission Performance lors de la précédente édition; il a une solide expérience de la voile océanique et une bonne capacité à décortiquer les manoeuvres pour permettre aux novices et aux autres, qui ne connaissent pas la manière de faire Clipper de se les mettre dans la tête et de permettre à l’équipage de travailler ensemble sans trop se mélanger les pinceaux.

Si l’entraînement niveau 2 portait essentiellement sur la récapitulation de ce qui avait été appris lors du premier entraîenement et l’acclimation à la vie pendant plusieurs jours en espace confiné, cet entraînement est très phyisique.

Le but est d’entrer en mode régate, à savoir automatiser les manoeuvres pour être à même de les effectuer le plus rapidement possible et de la manière la plus sûre dans toutes les conditions.

Prises de ris successives suivies de lâchers de ris, de changements de voiles d’avant, virements et/ou empannages enchaînés, sans oublier les MOB (manoeuvres de récupération de Bob, le fidèle mannequin tombant à l’eau aux moments les plus inattendus).

Un joli moment est le retour dans le Solent par le passage des Needles de nuit avec un vent de secteur E 25 noeuds contre le courant (après le phare des Needles et avant le Round Tower Point) d’environ 4 noeuds. Le clou, affaler  Yankee 3 quelques instants après avoir passé le phare des Needles, car bien entendu le vent s’orientait au NE(dans l’axe du passage, donc dans le nez) et se renforçant sérieusement, et cela avant le prochain virement qui eu lieu dans la minute suivante.

Le dernier jour, deux activités marrantes: la première, tester les voiles tempêtes dans le port de Portmouth et un parcours triangle ( 2 tours) entre les marques 5m-Gleeds – 5e-Darling Associates Architects – 5f-North Sturbridge; parcours situé à la sortie du port de Portsmouth.

En bref, 290 nm en 5 jours (y inclus la journée de « deep clean »); des muscles  bien utilisés à l’embraquage, aux moulins à café, au changements de voiles sur la plage avant comme n°1, 2, 3 ou 4.

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Première réunion de l’équipage du CV24

Crew allocation day in Portsmouth
25 avril 2015 : une date très attendue par tous les participants à la dixième édition de la Clipper Race. C’est ce jour-là que tous découvrent sur quel bateau, avec quel skipper et quel équipage ils vont naviguer.

Après la partie introductive par le directeur de course, la lecture par les skippers de la liste de noms des équipiers, un rituel qui se retrouve pour chacune des éditions de cette régate autour du monde. Vous pouvez revivre cet événement sur la vidéo en ligne.

Plus important encore la deuxième partie de la journée pour la première réunion d’équipage. Le skipper et 35 équipiers dont les 8 « tour du mondiste », sur les 56 équipiers embarqués sur CV24 étaient présents pour mettre en place l’équipe gagnante de ce tour du monde (voir la page Team Oivier sur CV24).

Le skipper nous a raconté son parcours de vie et présenté ses principaux objectifs, à savoir :

  • régater en toute sécurité pour l’équipage et le bateau
  • terminer la régate sur le podium
  • être une équipe hautement performante
  • être un équipage professionnel
  • être une équipe de bonne humeur

Chaque équipier s’est également présenté et nous avons ainsi découvert une diversité d’expériences et de parcours de vie tout à fait palpitante; la voile est pour beaucoup une découverte, plusieurs personnes ont fait du dériveur et/ou de la croisière, quelques régatiers (côtier ou sur parcours olympique).

Quelques règles ont été également définies pour garantir le meilleur fonctionnement possible du groupe, à savoir :

  • Respect et tolérance vis-à-vis de tous les membre de l’équipage
  • Responsabilité en tout temps en matière de sécurité
  • Politesse et courtoisie
  • Hygiène personnelle et propreté du bateau
  • Traitement immédiat des éventuels problèmes interpersonnels
  • Langue de travail, l’anglais
  • Entraide
  • Régler le bateau en tout temps

Une première répartition des tâches a été effectuée, car le travail commence bien avant le début de la course proprement dite :

  • Coordinateur d’équipe
  • Responsable de l’avitaillement (victualler)
  • Ingénieur (en chage du moteur, du générateur, de l’électricité et de la plomberie)
  • Responsable santé (médecin ou autre)
  • Communication / Média
  • Maître d’équipage (en charge de la maintenance de tout ce qui concerne la voile)
  • Voilier
  • Responsable de la gestion des arrêts entre les course
  • Secrétaire social / Trésorier

Programme chargé en perspective entre les entraînements, les formations complémentaires, le weekend de consolidation de l’équipe, la préparation du bateau, la liste des menus.


Minutes de la réunion d’équipage:

 

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We spent time to say what we are expecting from this Race, what fears we can have … In some words, we are very competitive but we want to take good time and learn from this experience. And overall, we want to be safe, don’t want to fall over-board or have injuries.

We discussed about a “Code of Conduct” and some ideas went out, we have to think on that further more and try to fix our Charter on the Team Building Weekend.

In addition to the articles I wrote on the leaflet, here are some ideas / Articles from our meeting :

  • KIS, Keep it simple
  • Constructive Criticise
  • Tolerance
  • Team work : Offer and Ask for help
  • Smile
  • Team Effort : Conflict resolution, …
  • Respect Leading and Responsibilities from others
  • Avoid communication problems : be sure we are understood
  • English speaking !!
  • Honesty
  • Ponctuality
  • Think Team : Team Priority
  • Share good practices
  • If you have a job, do it and don’t leave it.

We discussed about the Roles in our Project and we had a great dynamic around the jobs to do. Vanessa (Thank you very much Vanessa !!) who took notes during the meeting will send us a first draft off job allocation. As it is Team work, I want all Team member to be involved. We need ideas, we need to begin working as a real Team.

All roles (Team Coordinator, Victualler, Social Secret., Media, Engineer, …) must have a group of guys working on !

Lot of points are still open and we have to open discussion around.

L’entraînement niveau 2

ou dans la terminologie Clipper Ventures « Level 2 training ».

L’objectif de cette semaine à bord d’un Clipper 68 (la deuxième génération des Clipper de cette course bi-annuelle) est principalement de revoir ce qui a été appris lors du premier et surtout d’appréhender la vie en mer sans toucher terre pendant plusieurs jours. Manger, dormir, faire avancer le bateau, s’assurer que celui-ci reste en bon état, réparer les avaries. (L’objectif annoncé  par Clipper Ventures : « Discover how to live at a 45-degree angle for prolonged periods while racing. Learn to work in a watch system and race with broken sleep as you sail through the night. You will be amazed at how quickly the skills you learnt on Level 1 come back to you. Not quite like riding a bike, more like riding a bucking bronco – in a washing machine. »)

Mon premier entraînement a eu lieu au début du printemps 2014 (il y a un peu plus d’une année). Entre temps, j’ai convoyé un Clipper 70 de Gosport à Londres et retour, suivi l’entraînement « Coxswain »; cette fois-ci, c’était à nouveau le processus « normal » de l’entraînement obligatoire mis en place par l’organisation de cette régate autour du monde en équipage et par étape.

Chaque participant est arrivé avec ces propres questionnements. Personne ne connaissait personne. Il faudrait partager un espace restreint dans des conditions « compliquées » pour la majorité. Il y avait quelques angoisses; moi y compris : comment allais-je vivre sur un bateau avec une majorité de personne sans expérience du tout ou presque de la voile ?

Le premier jour, nous avons eu droit au cours RYA, survivre en mer (sea survival), soit 6 heures de théorie (le bouquin est plutôt bon) et 2 heures en piscine à barboter avec le gilet et monter dans le radeau de survie. L’instructeur théorique était barbant et le temps en piscine trop court et très loin de la réalité en mer. En résumé, bof, bof bof.

Et du jour 2 au jour 6 sur le bateau (3 jours et demi de navigation non stop, 425 nm parcouru entre Gosport et Gosport en passant au sud de Porland et au sud de Brighton, entre 5 et 20 nm des côtes). L’autre bateau L2 training a fait 2 l’aller et retour entre l’Angeterre et la France.

Le temps fut absolument génial. Du soleil, pas trop froid à part la première nuit, un vent du N-NE variant entre 4-5 nds (quelques heures) et 25-30 nds (quelques heures), la plupart du temps entre 10 et 20 nds, idéal pour une navigation d’entraînement.

Découverte d’un plancher mobile, de l’absence de terre (plus de point de référence), de l’humidité, du bruit, du froid, de la promiscuité; de la nécessité de faire confiance à 23 mètres de plastique flottant sur une quantité astronomique d’eau; de la potentielle violence du vent et des vagues (1 m3 d’eau pèse 1 tonne et 1 vague fait plusieurs m3).

Sur un bateau de cette taille et de ce poids, le travail en équipe est la seule manière de le faire avancer vite et en toute sécurité. J’ai été très impressionné de voir une équipe se souder et travailler ensemble en à peine 12 heures.

Le skipper (Paul) a skippé un des 8 60 pieds lors de l’édition 2000, le second (David) est un petit nouveau chez Clipper (4ème semaine d’entraînement). L’expéricience des équipiers varient d’une semaine de navigation (Level 1 training) à plusieurs dizaines d’années de navigation en mer et un passé de régatier (en flotte, en match race, en team race, sur des parcours côtier ou olympique).

La cohésion de l’équipage a été fantastique, une magnifique semaine de navigation sur un bateau resté absolument propre sans même que le skipper intervienne, ce qui est hélas encore trop rare.

Mon principal challenge pour cet entraînement était de m’intégrer dans l’équipe sans empiéter sur le rôle du skipper et de laisser toute la place nécessaire au reste de l’équipage quelque soit son expérience de la voile et de partager mes connaissances le plus possible. Ce n’était pas évident, mais je suis satisfait du résultat, le skipper lors du débriefing m’a assuré que cela s’était fort bien passé et que le reste de l’équipage avait apprécié.

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Le coût de cette aventure : Le cadeau de mes rêves que je réalise l’année de mes soixante ans

Comme tout projet, il a un coût. La question de savoir combien cela me coûte de faire le tour du monde à la voile revient à chaque fois que j’en parle à de nouvelles personnes. Alors parlons-en.

Je laisse au lecteur le choix d’évaluer si c’est cher ou pas, raisonnable ou non.

Je dirai juste que comme toujours lorsque l’on veut réaliser un rêve, une passion, l’argent est, en tous les cas au début, une question un peu accessoire; se disant que l’on va de toute façon trouver les moyens de financer l’aventure.

Bon avec le temps qui passe, les besoins se précisent, les dépenses cachées sous la rubrique divers augmentent un peu plus que ce qui était initialement imaginé. Si le montant de l’inscription pour le tour du monde, y compris les 4 semaines d’entraînement obligatoires était immédiatement connu : 45200.00 £ (soit environ 60000.00 CHF).

Les frais accessoires liés aux déplacements, repas, logement avant et après et entre les entraînements obligatoire, les propositions d’entraînement complémentaire amenant de devoir se déplacer de Suisse en Angleterre se loger et se nourrir avant et après, les frais liés aux stops entre les étapes se sont révélés plus importants (au moins deux fois) que ce que j’avais imaginé au départ, à savoir une somme de l’ordre de 15000.00 CHF.

Et puis, il faut un équipement personnel adapté, léger et qui tienne le coup sur 40000 NM (la résistance des vêtements se mesurant plus en milles parcourus qu’en temps). La Suisse a l’habitude de la nature, de climat extrême avec la haute montagne, cela permet au moins d’acquérir des couches de base de qualité à des prix relativement plus avantageux que celles vendues avec un label voile. Ce n’est hélas pas le cas pour le reste de l’équipement, la majorité en fait qui doit résister non seulement au vent et à l’eau, mais à l’eau de mer et à un traitement pendant les manœuvres (surtout par mauvais temps) qui peut être relativement « brutal ».

En résumé, il est nécessaire d’avoir un équipement personnel qui comprend :

  • des vêtements appropriés aux différentes conditions météorologiques,
  • un sac de couchage qui supporte l’humidité et qui soit chaud pour les régions froides et pas trop pour les régions chaudes,
  • un équipement de sécurité personnel (combinaison étanche offshore, balise de sécurité personnelle,
  • divers éléments essentiels comme des sacs étanches pour le stockage des vêtements, des lampes frontales pour travailler de nuit sur le pont et sous le pont).

Si l’organisation fournit un ciré offshore approprié pour les régions froides, une veste étanche au vent et à l’eau pour des régions pas trop froide (voir comme couche intermédiaire pour les régions plus froide), une veste pour se balader dans les ports et un t-shirt, tout le reste est à la charge du participant.

Le coût des principaux éléments est sur la base de mes recherches (qualité / prix) le suivant :

  • la balise de sécurité personnelle, environ 600.00 CHF,
  • la combinaison sèche de haute mer, environ 1500.00 CHF,
  • les bottes résistantes, étanches et chaudes, environ 450.00 CHF,
  • les couches de bases en laine merino et séchant rapidement, environ 1000.00 CHF,
  • les couches intermédiaires étanches au vent et à l’eau, environ 1000.00 CHF,
  • les lampes frontales (2-4), environ 200.00 CHF,
  • les sacs étanches, environ 400.00 CHF.

Ben voilà vous savez tout sur la dimension financière du cadeau de mes 60 ans, du rêve d’une vie qui devient réalité.

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PS1 : Je me renseigne également pour un petit appareil photo étanche de qualité (200.00 CHF – 400.00 CHF si j’en crois les divers comparatifs), ainsi qu’une montre lumineuse et anti-choc (les prix sont très très variables…)

PS2 : Si vous souhaitez participer à mon tour du monde, mon numéro de compte
IBAN : CH48 0900 0000 1010 6707 4 Swift : POFICHBEXXX.
Merci par avance de votre soutien

Pour éviter l’aveuglement du flash du photographe, il a fallu fermer les yeux 😎

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Coxswain training

Coxswain, kesako ? « a sailor who has charge of a ship’s boat and its crew and who usually steers » définition trouvée sur http://www.merriam-webster.com/dictionary/coxswain.  Une explication détaillée sur wikipedia : https://en.wikipedia.org/wiki/Coxswain.

Pour Clipper Ventures, c’est une obligation d’avoir à bord de chaque bateau, une personne au moins capable de remplacer le skipper, si ce dernier devait se trouver dans l’incapacité de conduire le bateau (Clipper 2015-16 Race – Clipper Crew News – Clipper Race Coxwains Certificate – 29 October 2014).

J’ai été invité à participer à la formation de coxswain. Cinq jours de théorie avec à la clé le Costal/Yachmaster Theory Certificate (étape indispensable pour tenter de décrocher le Yachtmaste Offshore Certificate of Competence); un remake en anglais de l’examen pour le permis mer (International Pleasure Craft Certificate). Des tracés de routes passées et prédictives sur la carte (Sur ce point la RYA utilise des cartes fantaisies (on y reconnaît la France, la Grande-Bretagne, la Manche; mais avec des noms provenant plutôt de l’Océanie.  De la météo, du RIPAM (avec reconnaissance des marquages, des identifications de bateaux de jour et de nuit et les règles de sécurité pour éviter les abordages). Puis deux jours sur les questions de navigation océanique (routage météo, tempêtes tropicales, ouragans, vérification du bateau, avitaillement, …); il a manqué la navigation astronomique (nécessaire pour le Yachtmaster Ocean Certificate of Competence).

Jusque là rien de très excitant, de nouveau, par rapport à ce que nous faisons au quotidien comme skipper du CCS avec les équipages encore en formation ou en acquisition de milles pour le permis et d’expérience pour skipper leur bateau.

Viennent alors les cinq jours d’entraînement sur un Clipper 70. Celui-ci s’est déroulé du 23 au 28 janvier 2015.

Le skipper, ayant effectué deux fois le tour du monde (en 2011-2012 et en 2013-2014), le second, n’ayant pas effectué de tour du monde, mais instructeur RYA, tout comme le skipper, un équipier visiblement présent sur le bateau pour apporter son point de vue sur les cinq apprenants (nous).

Homme à la mer (plusieurs fois par jour), incendies, voies d’eau, fuite de gaz, enfin toutes les catastrophes possibles, préparation de passage, mener le bateau d’un point A à un point B, ancrer le bateau de nuit dans une baie, manoeuvres de port… enfin tout ce qu’un skipper doit faire.

Entraînement passionnant sur ce bateau de 23 mètres et 32 tonnes; stressant car sous l’oeil vigilant et critique du skipper, du second et de l’équipier.

Pas simple pour moi avec un skipper peu empathique, ne se donnant aucune peine pour parler de façon à être compréhensible pour le non anglophone (les anglophones m’ont avoués avoir aussi de la peine à la comprendre). Pas simple de commander un bateau dans une langue autre que sa langue maternelle; surtout dans les situations d’urgence.

Mais le résultat est positif; j’ai obtenu le Clipper Race Coxswain Certificate délivré par la RYA. Maintenant cela sera au skipper de décider qui le remplace en cas de pépin et cela c’est une autre étape qui se déroulera après le 25 avril, date à laquelle le bateau, le skipper et l’équipage seront apariés.

Sydney-Hobart 2015 : une étape de la Clipper Race 2015-2016

La nouvelle (pressentie, j’ai quelques tuyaux en direct de Gosport) que la célébrissime régate Sydney – Hobart 2016 (Rolex Sydney Hobart Yacht Race) sera une des étapes de la prochaine Clipper Race 2015- 2016 me réjoui; un beau cadeau de Noël, car c’est bien une des courses mythiques à laquelle je rêve depuis que je la connais d’y participer autrement que virtuellement (sur le site Virtual Loup-de-mer).

Communiqué complet : Clipper 2015-16 Race – Clipper Crew News – Iconic Rolex Sydney Hobart Yacht Race and Albany stopover announced

NB1 :  CR13-14 : Pre-departure Race 6 – Sydney to Hobart Live show replay

NB2 : Switerland a participé à l’édition 2013 en se classant la 5ème place (identique au classement général de la version 2013-2014 de la Clipper Race). Switzerland s’est classée 44ème au classement scratch.

NB3 : La météo sur cette course est toujours un véritable challenge, même pendant l’été austral.

A la lecture de cette nouvelle, je découvre que le port d’arrivée en Australie pour l’étape 3 au départ du Cap (Afrique du Sud) sera Albany. Petit à petit, le parcours se met place.

Merry Christmas from the team behind the scenes at the Clipper Round the World Yacht Race

Y aura-t-il un bateau portant les couleurs de la Suisse ?

Lors de la Clipper Race 2013-2014, un des 12 bateaux participant à porter le nom de Switzerland et les couleurs de la Suisse. Soutenu par la Fédération suisse de voile, il s’est associé avec la Fondation Mercy Ships qui a ainsi bénéficier d’environ 45’000.– CHF récolté par l’équipage pendant son tour du monde. Une belle image de notre pays riche en navigateurs connus ou moins connus qui sillonnent les mers depuis des décennies avec passion.

Hélas comme toujours, l’argent est le nerf de la guerre de tout projet. Même si les équipiers participent financièrement de manière relativement importante, cela ne couvre qu’environ 40% du budget d’un bateau (1 année de préparation des bateaux,  1 année ou plus de sélection des équipages, 1 année pour entraîner les quelques 650 équipiers engagés dans cette aventure, dont environ 120 effectuent le tour du monde, les autres s’engageant pour une, deux ou trois étapes.

La moité des 12 bateaux a déjà un sponsor principal, mais, pour les autres, les démarches sont encore en cours. A ce jour, pas encore de signe très positif pour obtenir un soutien financier suffisant pour permettre à un bateau de courir sous les couleurs suisses. Plusieurs pistes intéressantes sont actuellement intensément suivies par les organisateurs de la Clipper Race round the World, mais le chemin est encore long.

Espérons que le résultat sera positif. En effet, si un bateau participe sous les couleurs de la Suisse (un pavillon suisse et un joli SUI dans la grand-voile), alors il y aura pour chacune des 8 étapes une place à bord de ce bateau pour un jeune navigateur, âgé de 18 à 25 ans et ayant fait partie d’un groupe compétition d’un des clubs suisses membre de l’association des clubs de voile lémanique (ACVL). Il devra bien sûr remplir les critères de sélection définis par l’organisateur et participer également au 4 semaines d’entraînement organisé avant le départ de la course.

Alors si vous connaissez celle, celui ou ceux qui souhaiterait soutenir cette formidable aventure, faites-le savoir; cela serait vraiment chouette

Un vieux rêve qui devient réalité

Depuis que j’ai découvert la mer, d’abord sur une plage, puis en dériveur, enfin sur un voilier, je rêvais de faire le tour du monde à la voile. Et puis le temps passe, il y a toujours de bonnes raisons de ne pas prendre le large.

Enfin courant 2013, je décide que cette fois-ci, c’est le moment; que rien ne peut plus m’empêcher de mettre mon sac sur un voilier et de me lancer.

Auprès d’amis navigateurs, sur internet, je cherche alors quel serait le meilleur plan pour concrétiser mon rêve. Plusieurs pistes sont examinées. Je pèse le pour et le contre; et puis finalement je craque et je dépose une candidature pour effectuer le tour du monde en régate avec la Clipper Race round the world.

Un questionnaire et un entretien (qui ressemblent très fortement à des entretiens d’embauche avec une forte concurrence), je reçois le feu vert pour un premier entraînement : Une semaine sur la deuxième génération de bateaux (68 pieds). La journée débute à 07h00 par le petit-déjeuner et se termine vers 21h00 par le repas du soir et cela pendant 6 jours. La dernière grosse demi-journée étant utilisée pour le nettoyage complet du bateau (un bon moyen pour en découvrir tous les recoins).

Et c’est seulement après cette semaine d’entraînement et une évaluation positive du skipper que le feu vert (par écrit en mai 2014) m’est donné pour participer à la prochaine Clipper Race 2015-2016 (8 étapes, 16 courses, 11 mois) pour effectuer le tour du monde de Londres (départ prévu le 9 août 2016) à Londres (arrivée estimée en juillet 2016) en passant par un pays du continent européen, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Australie ouest, la Nouvelle-Zélande, l’Australie est, le Vietnam, la Corée du Sud, la Chine, l’Amérique du Nord et centrale côte ouest, l’Amérique du Nord et centrale côte est, l’Irlande du Nord, un pays du continent européen (voir la description détaillée du parcours). En résumé, 40000 NM sur un Clipper 70 (longueur 23 m, largeur 5.65 m, tirant d’eau 3 m).

Depuis ce jour, je suis dans la course, au moins dans ma tête. Il me faut maintenant me préparer, physiquement (j’en ai bien besoin…) et préparer ce dont j’aurai besoin – cela va des finances à l’équipement personnel en passant par les visas requis…

C’est aussi l’approfondissement de la météorologie des régions dans lesquels je n’ai jamais navigué, comme la mer de Chine, le Pacifique Nord, la côte ouest du continent Nord Américain de San Francisco à Panama, la mer des Caraïbes, la côte est du continent Nord Américain. Cela fait une grande partie du globe et contrairement aux régions où j’ai beaucoup navigué, il y a beaucoup moins de données et d’information (je reviendrai sur la météorologie et la navigation (routage) dans un prochain article.

Nous sommes presque fin novembre 2014, il reste encore presque 9 mois avant le départ. Pas mal de choses sont « réglées ». Les prochains entraînements sur les Clipper auront lieu en janvier, avril, mai et juin. En complément à ces entraînements, je vais passer plusieurs semaines à skipper des croisières du Cruising Club Suisse, qui seront autant de semaines d’entraînements supplémentaires en mer.

Enfin, c’est le 25 avril 2015, que les équipages seront formés et les bateaux attribués.

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How are people allocated to teams?
Not only are the yachts identical we also make sure that crew is matched so it is still an even competitive race. We spread the ages, experience, vocations and nationalities across the fleet. Of course if you have a particular yacht that you would like to represent please tell us. But we cannot guarantee being able to grant your request.