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Colin

Colin est définie comme une tempête tropicale. Née dans le golfe du Mexique, elle se déplace rapidement (environ 30 noeuds) le londg de la
Floride vers le NE, générant des vents de 35 à 50 noeuds.

Un premier routage nous proposait un passage par le centre de celle-ci. Après une première mise à jour météo, nous nous retrouvions à passer à environ 50 nM du centre de Colin. Une deuxième mise à jour a mis en évidence un déplacement beaucoup plus rapide du système, ce qui ne nous a pas épargné des vents nettement plus forts que durant les premiers jours de cette course. En début de matinée du 7 juin, nous avons un vent de secteur sud d’environ 30 noeuds.

Sur les dernières cartes météo reçues (12 heures environ après la dernière mise à jour), la tempête tropicale est déjà dépréciée en post tempête tropicale le 8 juin à 0000 TU.

A 1400 TU, le centre de la dépression se trouve 200 nM au nord de notre position. Le vent du sud souffle entre 35 et 45 noeuds et des rafales à 60 noeuds. Dès 1600 TU, le vent se calme, le baromètre a cessé de chuter, le soleil revient et la visibilité s’améliore.

En résumé, Colin a mis un peu de piment supplémentaire dans cette course, nous donnant peut-être une opportunité complémentaire pour devancer nos concurrents.

PS1. Nous avons terminé l’Ocean Sprint en 11 heures et 47 minutes. Nous ne récoltons pas les 2 points. Ils vont à Ichorcoal. Félicitations.

PS2. Un par un, nous repassons devant nos concurrents; nous sommes le 08/06/2016 à 0000 TU en 5ème position.

PS3. Avec 2 jours de retard – j’ai oulié ce PS dans ma dernière nouvelle – joyeux anniversaire Dawn. Dawn Miller est la collaboratrice de Clipper Ventures en charge de l’organisation des entraînements et son accueil
chaleureux à Gosport était un véritable rayon de soleil dans une ville souvent terne et triste sous le crachin très anglais.

PS4. La pénalité de 1h10′, pour être entré dans les eaux nationales de Haïti, qui nous a été infligée par le comité de course est basée sur
l’intention annoncée de protester par un autre concurrent.

Dominique Hausser sur LMAX Exchange, mercredi 06 juin 2016 0000 TUC

Pas terrible

Notre position au classement de la course à la sortie du « Winward Passage » entre Cuba et Haïti et à l’approche des premières îles des bahamas n’est vraiment pas terrible. Se retrouver en queue de peleton avec les 3
premiers déjà largement détachés est un rude choc pour l’équipage peu habitué à ce genre de situation.

Le temps de se remettre d’aplomb et c’est reparti pour regagner du terrain. L’objectif général est clair : regagner des places pour être le moins prétérité possible au classement général. Cela se traduit par un objectif à très court terme : se placer devant le bateau qui se trouve juste devant nous. L’équipage est maintenant complètement focalisé pour
avancer le plus vite possible et surtout plus vite que notre prédécesseur.

Peu avant le coucher du soleil, ce sont 3 bateaux qui sont en vue devant nous – Derry-Londonderry-Doire, Quingdao et probablement UNICEF – et un que nous avons largement dépassé ces dernières 24 heures. Un peu moins de 800 nM avant la ligne d’arrivée, ce qui nous laisse encore un petit peu de marge.

PS. Nous remontons vers le nord, les jours s’allongent et les températures deviennent nettement plus clémentes.

Dominique Hausser sur LMAX Exchange, lundi 06 juin 2016 0000 TUC

Cuba

La Jamaïque, Haïti, Cuba. Je m’arrêterai volontiers sur ces îles aux noms charmeurs. Une pause prolongée pour profiter de leur climat clément – enfin lorsqu’il n’y a pas d’ouragan, de leur musique fabuleuse, de leurs
ruhms parfumés, de l’accueil chaleureux de leurs habitants. Nous sommes en course, cela sera pour une prochaine fois.

Au large de la Jamaïque, 3 îlots minuscules – du sable blanc au ras de l’eau avec un phare rayé noir et blanc sur Cay Nordest, ce sont les îlots
de Cay. Nous passons sous leur vent, Derry-Londonderry-Doire et Garmin à leur vent. Une photo improbable … et pourtant.

A l’approche de Cuba, la bataille fait rage dans un vent mollissant quelque peu au petit matin, puis se renforçant à nouveau.

La nuit suivante, c’est la chasse aux courants d’air. Les chassés-croisés se poursuivent et au moment où je termine cette nouvelle, à l’ouest de NorthWest Point, Great Inagua Island, The bahamas, nous ne sommes pas encore sorti de l’auberge. A des vitesses ridiculement lentes, des caps innattendus, les bateaux sont une fois devant, une fois derrière. Encore du boulot en perspective ces prochains jours.

PS. Intéressantes conversations sur la VHF entre Derry-Londonderry-Doire et Great Britain. On en reparlera prochainement.

Dominique Hausser sur LMAX Exchange, samedi 04 juin 2016 0000 TUC

Mer des Caraïbes

Nous sommes arrivés à Flamenco bay marina, à proximité de Panama city le 24 mai en fin d’après-midi. Contrairement à ce qui nous avait été annoncé, nous n’avons traversé le canal de Panama pour rejoindre Shelter bay marina, située côté atlantique au nord du canal, que le 26 mai, ce qui nous a permis de passer la journée du 25 à visiter Panama city, en
particulier sa vieille ville pleine de charme avec en particulier son église construite avec l’argent d’un pirate anglais du 16ème siècle – ce dernier devant payer plutôt que de pouvoir piller l’or de la région.

Quelques jours très tranquilles, avant de reprendre la mer le 30 mai à 0300 TU. Une première nuit de moteur pour rejoindre le premier point prévu de départ; mais l’absence de vent a incité le skipper leader à poursuivre
vers le nord 24 heures de plus.

Nous avons finalement pris le départ le 31 mai à 1208 TU – départ donné selon la procédure « Le Mans » dans un vent d’alizés bien établi.

Au vu de la bagarre des premières heures, la course promet d’être particulièrement intense.

Prochaine marque, le passage dans quelques 500 nM entre Cuba et Haïti.

PS. L’heure de bord est TU-3.

Dominique Hausser sur LMAX Exchange, mercredi 01 juin 2016 0000 TUC.