Mais où est la pomme ?

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Pour marquer le centre de la barre, un magnifique noeud. Comme il y a 2
barres, 2 noeuds. Réalisés avant le départ
de la régate, ils étaient, à ce moment-là, parfaitement centrés au sommet
des barres. Progressivement, à chaque
nouveau réglage de barres, ils ne se sont plus retrouvé en position
neutre, mais décalés d’un côté ou de l’autre.
Par gros temps, cela a moins d’importance, la force de l’eau sur la barre
nous indique assez facilement comment
réagir pour maintenir le cap.

Par petit temps, c’est une autre affaire, la barre est légère et il
devient très difficile de savoir si l’on est au
centre ou pas. De jour pas trop de problème, on voit où est le noeud et
l’affaire est réglée. De nuit, c’est une
toute autre histoire.

Dans la poche de la gamine de Monaco, une tige de pomme. Celle-ci,
scotchée au neutre de la barre, a permis de
résoudre le problème. Et maintenant à chaque changement de barreur, en
plus de la question sur le cap à suivre et
l’angle du vent apparent, on entend : « Où est la pomme ? »

PS1. Nous poursuivons notre descente vers le chaud; nous sommes à la
hauteur de Roma, celle se trouvant à l’est du
Mexique, pas l’autre.

PS2. De nombreuses sèches finissent sur le pont pendant la nuit; pas
suffisamment cependant pour nourrir l’équipage.

PS3. Dimanche matin, j’ai vu le premier poisson volant de cette course.

PS4. En montant sur le pont à 4 heures du matin, j’ai eu le plaisir de
voir la voie lactée, sans un seul nuage, de
la Petite Ourse à la Croix du Sud.

PS5. L’heure de bord est à TU-6.

Dominique Hausser sur LMAX Exchange, lundi 9 mai 2016 0000 TUC